Quand Alicja a gagné son combat contre une maladie grave, elle s’est assise à la machine à coudre et a commencé à faire des anges pour remercier toutes les personnes qui l’avaient aidée dans la pire période de sa vie. Aujourd’hui, ses poupées ailées vont aux gens du monde entier, les encourageant et les réconfortant.
Le son de la machine à coudre se fait entendre dans tout l’atelier. Un rythme régulier et régulier. Alicja tient tendrement des bouts de tissu, les tournant dans ses doigts. Elle les coud lentement et soigneusement. Les mains sont comme de petits bâtons, les jambes sont longues et minces. Ensuite, elle s’occupe des ailes. « Ils sont comme ça exprès, pour que les gens puissent les serrer dans leurs bras », explique-t-elle.
Ensuite, elle bourre les poupées et coud sur les cheveux. Elle adore ces moments consacrés à la conception des anges et de leurs tenues. Lorsque les poupées sont terminées, elle les envoie en Australie, aux États-Unis, en Allemagne et en RSA. Ils vont aux enfants malades, aux nouveau-nés et aux adultes. Ils sont censés protéger et encourager tous ceux qui sont dans le besoin.
Alice a 45 ans, elle vit à Kartuzy. L’artisanat a été une passion pour chaque femme de sa famille. « Je me souviens de Noël chez ma grand-mère. Toute la famille se réunissait, des dizaines d’entre nous. Ma grand-mère n’avait pas les moyens d’acheter un cadeau à chacun de nous. Alors, elle tricotait des chaussettes et fabriquait des peluches », se souvient Alicja.
Sa mère, quant à elle, cousait des robes et des chemisiers. Même dans les années 80, quand il n’y avait rien dans les magasins de vernis, grâce à elle, Alicja était toujours élégamment et habillée de manière unique. « Si tu veux, je peux t’apprendre à coudre », disait-elle à sa fille. Mais Alicja n’a jamais eu le temps pour cela. Elle a travaillé comme représentante des ventes pendant de nombreuses années. Nombreux voyages d’affaires. Toujours en fuite et stressé. Trois enfants. Son mariage s’est rompu, puis elle a quitté son emploi. Elle n’était pas capable de voyager autant étant une mère célibataire. Son fils adolescent, Mateusz, a dit un jour : « Vous savez, j’ai un ami, son père s’occupe d’eux tout seul, tout comme vous prenez soin de nous. Vous devriez le rencontrer », dit Alicja. « Et c’est ainsi que Tomek, mon mari actuel, est apparu dans ma vie ».
Ensemble, ils ont pris soin de six enfants. Il y a 13 ans, Alicja attendait leur fille. Monika. À ce moment-là, Alicja s’est intéressée au découpage. Leur maison s’est rapidement remplie de bouteilles et de boîtes peintes. « Je suis devenue vraiment accro à ça », dit-elle.
Et puis l’année 2012 est arrivée. J’ai entendu le diagnostic, qui aurait écrasé tout le monde. Cancer inopérable. On a dit qu’il était trop tard et qu’il ne pouvait pas être traité. Puis, sur son chemin, elle a rencontré un véritable ange – « c’était le docteur Renata Zaucha de Gdańsk. Elle a regardé les résultats de mes tests une fois de plus. Elle m’a examiné. Et elle m’a donné de l’espoir. Elle a planifié toute la thérapie », explique Alicia.
Maman, je connais tous les anges, je prie tous les jours pour ton rétablissement. Ils vous aideront. Ils aident toujours » – a répété sa fille Monika. Elle était probablement la seule personne qui croyait que tout allait bien se passer. « Et je voulais juste vivre... pour elle' – murmure Alicia.
La mère d’Alicia la soutenait et prenait soin d’elle dans ses moments les plus difficiles. Avec le temps, de nouvelles « bonnes âmes » sont apparues dans sa vie. « Soudain, à l’improviste, un ami du lycée m’a contacté. Je ne l’avais pas vue depuis des années. Elle m’a rendu visite et m’a remonté le moral. Un ami de Wałbrzych m’a soutenu en ligne, nous avons beaucoup discuté » – se souvient Alicia. Un autre ami, Ola, a également appelé et a dit: « Écoutez, j’ai un billet pour vous. Un billet pour une rencontre avec un guérisseur ». Au milieu de 2013, il s’est avéré que la thérapie fonctionnait. Fin 2013, j’étais en bonne santé.
« C’est un miracle. Vous êtes probablement le seul cas de ce genre que nous connaissions », ont déclaré les médecins. Après 2 ans de suspension entre la vie et la mort, Alicia a commencé à se remettre sur pied.
« Alice du pays des merveilles, le nom vous convient bien », disent ses amis et connaissances.
Cadeau unique
Un jour, Alicia a été fascinée par les photos de poupées Tilda, conçues par l’artiste norvégien Tone Finnanger, qu’elle a trouvées sur Internet. Elle a décidé de coudre des poupées similaires mais... ressemblant à des anges, afin de les donner à tous les gens qui étaient des anges pour elle. Elle s’est assise à la machine à coudre et, avec l’aide d’Internet, a appris à l’utiliser. Le fil se déchirait, elle gaspillait beaucoup de tissus mais elle n’abandonnait pas. Enfin, elle a pu utiliser les coutures les plus simples. Les petits détails qu’elle faisait à la main. Les premières poupées étaient un peu maladroites. Ils avaient des corps inégaux et des jambes tordues. Mais jour après jour, elle s’améliorait. Le premier ange est allé voir sa fille. « Je vais dormir avec ça tous les soirs », dit-elle tout de suite. les anges suivants allèrent voir ses enfants aînés et le médecin. Alicia sentit qu’elle avait réussi à intégrer dans ces poupées toute la bonne énergie qui lui avait été donnée. Elle voulait que les poupées s’occupent d’eux. « Ils sont beaux, ils ont une âme », disait tout le monde. Mois après mois, les anges ont commencé à avoir l’air plus professionnels. Les vêtements étaient décorés de laçage, les visages d’un blush. Le tout fait de manière très subtile. Un jour, Alicia a reçu une invitation pour l’exposition d’art populaire à Somonino, où on lui a demandé de présenter son travail. ' Pourquoi est-ce que j’irais là-bas? Je? Je ne peux pas coudre - elle avait beaucoup de doutes ». - « Vous ne pouvez pas avoir honte de votre travail, vous devriez être fier de ce que vous faites » – a déclaré Mirka Kazana, une artiste folklorique de Kartuzy qui l’a encouragée. Ça a marché. Elle est allée à l’exposition et a ensuite mis les anges sur Internet, sur le site Web avec des arts et de l’artisanat, et plus tard sur son blog: www.ranchowdolinie.blogspot.com. Les premiers ordres ont commencé à arriver. « Cet ange est pour une amie qui est à l’hôpital, je veux qu’il la protège », a déclaré un client. « J’en ferai un spécial, il sera à l’épreuve des enfants », a assuré Alicia. « Il n’y a pas besoin, ma fille a 6 mois maintenant, mais elle va bientôt vieillir. Cet ange est censé la protéger pendant de nombreuses années à venir », a déclaré le client. L’un des anges est allé voir l’ami d’Alicia qui a ouvert une galerie d’ambre pour qu’elle puisse bien prendre soin d’elle. « Personne ne croyait en mon succès, mais l’entreprise se développe », a déclaré son amie en exprimant sa gratitude.
Maintenant, Alicia a ses clients fidèles. Une forme d’Australie, commande un nouvel ange chaque année. Ses poupées sont envoyées sur presque tous les continents. Alicia est une experte maintenant. Avec son amie Ania, ils dirigent des ateliers d’art et d’artisanat dans le musée de Karuzy depuis plus de 2 ans. Ils enseignent tous les deux comment coudre des anges et d’autres peluches. Ils enseignent également la broderie, la peinture sur verre, la porcelaine et la soie.
« Les anges étaient censés n’être que des cadeaux pour les êtres chers. La couture était censée m’aider à revenir à la vie, et pourtant c’est devenu toute ma vie » – s’amuse Alicja.

When Alicja won her fight with a serious illness, she sat at the sewing machine and started making angels to thank all the people who had helped her in the worst period of her life. Today, her winged dolls go to people all over the world, cheering and comforting them.
The sound of the sewing machine is being heard in the whole workshop. A steady, regular rhythm. Alicja is tenderly holding scraps of fabric, turning them in her fingers. She is stitching them up slowly and thoroughly. Hands are like little sticks, legs are long and thin. Then she is taking care of the wings. 'They are like that on purpose, so that people can hug them' – she explains.
Then, she is stuffing the dolls and sewing on hair. She loves these moments spent on designing the angels and their outfits. When the dolls are finished, she sends them to Australia, the USA, to Germany, and RSA. They go to ill children, newborns, and to adults. They are supposed to protect and cheer everyone in need.
Alice is 45 years old, she lives in Kartuzy. Handicraft has been a passion of every woman in her family. 'I remember Christmas at my grandmother’s. The whole family would meet together, dozens of us. My grandma was not able to afford to buy each of us a present. So, she would knit socks and make soft toys' – reminisces Alicja.
Her mother, on the other hand, would sew dresses and blouses. Even in the 80's, when there was nothing in the polish shops, thanks to her, Alicja was always elegantly and uniquely dressed. '‘ If you want I can teach you to sew' – she would say to her daughter. But Alicja never had the time for it. She worked as a sales representative for many years. Numerous business trips. Always on the run and under stress. Three children. Her marriage broke up and then she quit the job. She was not able to travel this much being a single mother. Her teenage son, Mateusz, said one day – 'You know, I have a friend, his father is taking care of them on his own, just like you are taking care of us. You should meet with him' – tells Alicja. 'And this is how Tomek, my current husband, appeared in my life'.
Together, they took care of six children. 13 years ago, Alicja was expecting their daughter. Monika. At that moment Alicja got interested in the decoupage. Their house quickly got filled with painted bottles and boxes. 'I got really hooked on it' – she says.
And then the year 2012 came. I heard the diagnosis, which would have crushed everyone. Inoperable cancer. It was said that it was too late and it could not be treated. Then, on her way she met a real angel – 'it was doctor Renata Zaucha from Gdańsk. She looked at my test results once again. She examined me. And she gave me hope. She planned the whole therapy' – explains Alicia.
' Mum, I know all the angels, I pray every day for your recovery. They will help you. They always help' – repeated her daughter Monika. She was probably the only person who believed that everything was going to be fine. 'And I just wanted to live... for her' – whispers Alicia.
Alicia's mother would support and take care of her at her hardest moments. With time, some new 'good souls' appeared in her life. 'Suddenly, out of the blue, a friend from high school contacted me. I hadn't seen her for years.. She visited me and cheered me up. A friend from Wałbrzych supported me online, we chatted a lot' – recalls Alicia. Another friend, Ola, also called, and said 'Listen, I have a ticket for you. A ticket for a meeting with a healer'. In the middle of 2013 it turned out that the therapy worked. At the end of 2013 I was healthy.
'It's a miracle. You are probably the only case of such kind that we know of' – said the doctors. After 2 years of suspension between life and death, Alicia started getting back on her feet.
'Alice of Wonderland, the name suits you well' – said her friends and acquaintances.
Unique present
One day Alicia got fascinated by pictures of Tilda dolls, designed by Norwegian artist Tone Finnanger, which she found on the internet. She decided to sew similar dolls but... resembling angels, in order to give them to all of the people who were angels to her. She sat at the sewing machine and with the help of the internet, learned how to operate it. The thread would tear, she wasted a lot of fabrics but she didn't give up. At last, she was able to use the simplest seams. The small details she would do by hand. The first dolls were a bit clunky. They had uneven bodies and crooked legs. But day by day she got better at it. The first angel went to her daughter. 'I will sleep with it every night' – she said straightaway. the next angels went to her elder children and the doctor. Alicia felt that she managed to embed in those dolls all the good energy that had been given to her. She wanted the dolls to take care of them. 'They are beautiful, they have a soul' everyone said. Month by month the angels started looking more professional. The clothes were decorated with lacing, the faces with a blush. All done in a very subtle manner. One day, Alicia got an invitation for the Folk Art Exhibition in Somonino, where she was asked to present her work. ' Why would I go there? I? I can’t sew- she had a lot of doubts’. - 'You cannot be ashamed of your work, you should be proud of what you are doing' – said Mirka Kazana, a folk artist from Kartuzy who encouraged her. It worked. She went to the exhibition and then put the angels on the internet, on the website with arts and crafts, and later on her blog: www.ranchowdolinie.blogspot.com. First orders started coming in. 'This angel is for a friend who is at hospital, I want it to protect her' a client said. 'I will make a special one, it will be child-proof' ensured Alicia. 'There is no need, my daughter is 6 months old now, but soon will get older. This angel is supposed to protect her for many years to come' – said the client. One of the angels went to Alicia's friend who opened an amber gallery so that it could take good care of her. 'Nobody believed in my success, but the business is growing'- said her friend expressing gratitude.
Now Alicia has her loyal customers. One form Australia, orders a new angel every year. Her dolls are sent to almost every continent. Alicia is an expert now. Together with her friend, Ania they have been running arts and crafts workshops in the museum in Karuzy for over 2 years. They both teach how to sew angels and other soft toys. They also teach embroidery, painting on glass, china, and silk.
'The angels were supposed to be just presents for the loved ones. Sewing was supposed to help me to get back to life, and yet it became all my life' – laughs Alicja.